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A l’aise dans ma sexualité I

Coucou les filles~ ici Mélissa, j’espère que vous allez bien~. Aujourd’hui on parle de THE talk. La sexualité, et notre rapport à celle-ci. Je vais exposer notre intimité la plus profonde. Alors veillons à faire de cet espace un espace safe pour nous et notre intimité.

Qu’est-ce que la sexualité ? C’est une expression plus charnelle de notre féminité. Elle met en jeu énormément de nos attributs sexuels. Je ne parle pas seulement de nos parties intimes, je parle de nos hormones, des phéromones, de notre mentalité, notre comportement, tout de primaire et instinctif chez la femme.

En tant que femmes noires, nous avons un rapport à la sexualité extrêmement compliqué. On en a honte à cause de l’aspect presque animal qu’elle porte et du tabou entretenu autour de ce sujet. Je parle particulièrement du bagage colonialiste qu’on porte d’une façon ou d’une autre. L’hypersexualisation et l’objectification du corps de la femme noire sont des traumatismes passés de génération en génération. On porte le poids du jugement que portent toutes les femmes quant à leur sexualité mais également le goût amer de la fétichisation de la femme noire (comme plein d’autres mais en tant que femme noire, je ne peux m’exprimer que sur ce cas).

En tant que femmes, nous ne pouvons apprendre de notre sexualité qu’auprès de nos mères, tantes, les figures féminines proches de nous. Cependant le sujet est épineux. Je conçois qu’on ne puisse parler de sexe à un enfant de 3ans, mais tout commence par l’apprentissage de son corps. On apprend à nos petites filles à se laver et nous lui expliquons ce qu’elle a en bas (dans un langage adapté bien sûr) e que c’est quelque chose de très précieux qu’elle ne doit laisser personne toucher, au quel cas de nous prévenir immédiatement. Cette idée devrait la suivre jusqu’à sa pré-adolescence. Lorsque arrivent les règles, on leur explique ce que cela implique, autant sur le plan physique que hormonal (à cet âge elle devrait avoir déjà vu le développement du corps chez les filles à l’école, bien que brièvement). Plus tard s’installe tout doucement la conversation sur les rapports sexuels et le consentement (je la vois aux alentours de 16-17ans car elle devient bientôt majeure et prendra ses propres décisions en théorie en tout cas ;D).

Voilà comment je vois le développement du rapport à la sexualité d’une jeune femme. En tant que femmes noires, c’est plus compliqué d’avoir ce rapport car il n’est ni initié dès l’enfance ni entretenu tout au long de notre développement. Le sujet reste tabou pour nos mamans et cela entraîne un apprentissage personnel. Cependant, n’y connaissant rien, il y a plus de risque qu’on le fasse mal, ou qu’on apprenne des mauvaises personnes, pire qu’une personne malveillante profite de nous.

Je suis heureuse de voir une évolution à ce niveau. Bien que pour le moment ce soit surtout en Occident, les femmes noires assument de plus en plus leur sexualité et se réapproprient leur corps. Avec des hommes ou des femmes noir(e)s, blanc(he)s, asiatiques, hispaniques, elles n’ont plus peur de l’aventure et n’hésitent plus à demander de leurs partenaires ce qui leur fait plaisir. Le sexe ne devrait pas être un moyen d’humilier. C’est un acte consensuel de partage, plaisir, d’amour ou non (eeeh oui ça ne se pratique pas qu’en couple du moment que vous êtes vaccinés et protégés 😉).

Aujourd’hui était un sujet assez sérieux, pas trop lourd pour vous je l’espère. La prochaine fois je l’approcherai de manière un peu plus ludique !

Pour l’instant je vous embrasse très fort et vous dis à très vite 😘.

Mélissa Noire.

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